Je ne sais pas encore comment je vais intituler ce post. Généralement c'est plutôt lui qui dirige ma rédaction... mais là... pas trop d'idées. On verra plus tard. ;)
Je voulais vous parler aujourd'hui du chômage. Pas très glam'rock comme sujet, mais ne nous leurrons pas : le chômage pour la "génération Dorothée", c'est un passage obligé dans toute vie professionnelle, ne fût-ce que quelques semaines. Aujourd'hui on zappe de job comme on change de Iphone. Plus envie de s'encroûter 20 ans avec le même patron. On ose enfin les changements de directions, remettre en cause des études, se donner une chance pour entreprendre, suivre ses envies en repartant à zéro, guidé par une seule conviction : "on s'en sortira toujours...". Et souvent, entre tout cela... l'ANPE est là lalalalalaaaa.
Je me souviens avoir commencé mon DEUG AES/MASS (en gros : gestion) en 1996 (et parler du siècle dernier rajoute immédiatement une ride : bing !) dans un contexte de chômage chronique chez les jeunes diplomés. Si tu faisais en plus la fac, qui à l'époque ne professionnalisait quasi pas son enseignement, tu étais cuite, relégée au rang des losers qui n'avaient ni eu les capacités de faire une école d'ingénieurs (euh non vraiment pas, j'ai arrêté la chimie juste après l'histoire du précipité jaune dans les tubes à essais) ou une Prépa (là c'est plutôt moi qui ne me le souhaitais pas...). Puis au fil de mes 5 années universitaires, le moral est doucement remonté jusqu'à une réelle euphorie dans les années 2000 avec la Bulle internet. Et ça tombait plutôt bien car j'avais choisi le marketing comme trajectoire et spécialité. J'allais peut-être m'en sortir... et buller sur la vague.
Ce fût le cas. Un taf à la sortie de mon stage de master. J'étais sauvée.
Puis... les choix de la vie ( breaker 2 ans pour faire le tour du monde après 5 ans de fidélité à mon premier poste, suivre mon amoureux en Finlande, monter une boîte, déménager à Bruxelles, m'occuper de mon poussin...) font qu'aujourd'hui, à l'heure exacte où je vous parle, je me suis remise à chercher un emploi "salarié".
Bonjour CV zé lettres de motivation manuscrites, intimant la conviction à celui qui les lits que vous et vous seule être faite pour Le poste. Sûrement parce que vous réussissez la prouesse de réunir en une seule personne des qualités aussi diverses que : la créativité, le sérieux, la rigueur, l'autonomie, le goût du travail en équipe, le sens de l'organisation, ... mais aussi la soumission et le goût de l'exploitation !
Et qui dit chomdu, dit irrémédiablement "remise en question" et "égo = 0. Ahhhh ça c'est sûr, le chômage rend tout de suite beaucoup plus humble et modeste, ne serait-ce que lorsqu'on lit des phrases du genre : "Et malgré un bon nombre d’éléments positifs, d’autres candidats répondent mieux au profil souhaité, de sorte que nous ne pouvons pas donner une suite favorable à votre candidature."
Dans les relations aux autres aussi. On se rend vite compte que demander "qu'est-ce que tu fais toi dans la vie", c'est naaaaze. Il serait bon de se concentrer enfin sur ce qui passionne les gens, pas ce qui les fait manger... Einh ? D'abord... Alors fatalement, on obtient un master dans l'art de la réponse floue : "oh moi, j'bosse dans la comm'... mais j't'ai pas dit que j'avais voyager 2 ans ? Nan ? Ah ? T'as 3 heures devant toi ou bien ?!" (il ne l'a pas volé celle-ci).
Bref, le chômage, c'est lourd, encore plus en temps de crise.
Alors oui Brigitte, donne-moi la note et fais que bientôt des entreprises se battent pour ma créativité, mon sérieux, ma rigueur, mon autonomie, mon goût du travail en équipe, mon sens de l'organisation... et mon humilité croissante ! :)
Une bien belle version de "Battez-vous" (en accoustique) découverte sur 3ème gauche.
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